6. La Vie Agricole

Une vocation nourricière
De par la proximité de Lille, notre commune s’est sensiblement urbanisée ces dernières années. Ces changements peuvent nous faire oublier que dès le Moyen-Age, notre village avait une vocation principalement nourricière pour les populations locales et voisines. Cette vocation était naturelle de par la qualité agronomique exceptionnelle des sols lomprétois. Notre terre permettait la production des produits de base (les céréales, puis la pomme de terre), des légumes frais et secs en tous genres et des fourrages de qualité. Ce potentiel a permis de faire prospérer de nombreuses fermes de génération en génération. Aujourd’hui, le nombre d’exploitations polyculture, élevage et maraîchère est réduit à sept. Les exploitations ont sensiblement diminué ces dernières années pour deux raisons: le développement de l’urbanisme et la modernisation agricole. Néanmoins, l’agriculture reste une activité importante sur notre commune. En effet, pour une superficie de 309 hectares, un peu moins de 200 hectares sont encore cultivés aujourd’hui. Ces parcelles sont entretenues soit par les exploitants dénombrés ci-dessus, soit par des horticulteurs, ou pépiniéristes dont nous reparlerons une autre fois, ou encore par des exploitants extérieurs à la commune.
L’agriculture est aussi une activité importante car elle concerne et fait travailler plusieurs dizaines de personnes sur Lompret (chefs d’exploitation, conjoints, salariés, aides familiaux ou apprentis).

Les enjeux et les défis du monde agricole
Comme partout ailleurs, les exploitations agricoles évoluent considérablement aujourd’hui. Bien loin est le temps où une ferme vivait en semi-autarcie. Un agriculteur est le chef d’une entreprise à part entière. Une entreprise intégrée dans des filières de produits. Car si le monde agricole a évolué, ce n’est pas par souci de ne pas se marginaliser par rapport aux autres secteurs d’activités, mais parce que les besoins et la demande des consommateurs que nous sommes évoluent également : les produits alimentaires doivent être de plus en plus finis. C’est pour cela que nous sommes passés en quelques années de l’ère des produits frais à la conserve, au surgelé, au sous vide, au précuit sous vide ou surgelé, pour arriver aux plats pré-cuisinés, etc…
A chacun de ces débouchés va correspondre une production bien spécifique. Par exemple, une pomme de terre destinée au marché du frais ou à la transformation en frites surgelées ne sera pas produite de la même manière. Les différences se feront sur le choix de la variété, sur les soins apportés à la culture, sur les conditions de stockage (température) et les critères de triage avant la vente. il en est de même pour les salades composées en sachet. Le marché de la viande évolue également. La vente des viandes de volaille progresse aux dépens des viandes porcines et bovines. Cette évolution est due à la mauvaise image que se sont fait les consommateurs sur certaines viandes et à l’engouement pour les plats pré-cuisinés, plutôt spécialisés en recettes à base de volaille.

Un horizon pour Lompret ?
L’agriculture Lomprétoise n’a pas échappé à ces évolutions. Pour en arriver là, chacune des exploitations de Lompret s’est investie financièrement et surtout humainement. L’agriculture pratiquée à Lompret est jugée globalement compatible avec la population Lomprétoise. Aussi, étant le plus souvent locataires des terres qu’ils occupent, les agriculteurs sont soucieux des changements qui pourraient intervenir dans les prochains PLU. Il est évident qu’une application trop rapide du schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (S.D.A.U.), sans phasage ou contrepartie pourrait nuire dangereusement à la pérennité de leurs entreprises. De plus si Lompret doit encore développer son urbanisme, il devra être cohérent : par exemple, veiller à ce qu’il n’y ait pas de projet d’habitat près d’un corps de ferme en activité, où les nouveaux arrivants seraient incommodés par les rejets d’élevage. Malgré ces interrogations, il est plaisant de penser que l’agriculture et la récente vocation d’habitat de notre commune peuvent cohabiter en symbiose. Car, si l’espace attribué à l’agriculture est l’outil de travail de certains, il agrémente également notre cadre de vie. Tout le monde y trouve avantage, faisons ensemble le nécessaire pour que cela continue…

Quelques exemples :

Elevage de lapins de Monsieur Bertrand Delemotte :

 » L’élevage du lapin est très délicat, c’est un animal qui ne supporte pas le stress. Son alimentation est composée exclusivement de fourrage de qualité. Nous devons être très vigilant auprès des fournisseurs. Nos lapins entendent même la radio en fond sonore, ce qui les rend moins craintifs et plus calme. L’élevage de lapins est mal connu, ils offrent une viande pauvre en graisse, ce qui va dans le sens de la demande actuelle des consommateurs. Aucune concession ne peut être faite sur l’alimentation et les conditions d’élevage du lapin. « 

La ferme de Sébastien Delattre :

Cette entreprise est spécialisée dans le secteur d’activité de la culture de légumes, de racines et de tubercules.